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DIMO RAIKOV - Association des ecrivains bulgares http://dimoraikov. skyrock.com/ dimoraikov@yahoo.fr

Photo de dimoraikov

dimoraikov

Blog secret

Description :

FR
EN
BG
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ИМАМ ОЩЕ ЕДИН БЛОГ:
ДИРЕКТНО
http://dimoraikov.blogspot.com/
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ВИЖТЕ ФИЛМА ЗА ПАРИЖ И ДИМО РАЙКОВ - НА ПОСЛЕДНИТЕ СТРАНИЦИ
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ВИЖТЕ И СНИМКИТЕ С ПРЕЗИДЕНТА САРКОЗИ, СЪС СИЛВИ ВАРТАН И ШАРЛ АЗНАВУР
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НАПИШЕТЕ КОМЕНТАР, А И ПРОЧЕТЕТЕ ДОСЕГАШНИТЕ - КЛИКНЕТЕ СЛЕД СЪОТВЕТНАТА СТАТИЯ
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ДИМО РАЙКОВ

е роден на 31.07.1954 г. в гр. Малко Търново.

Завършил е минно училище в Бургас и българска филология във Великотърновския университет "Св. св. Кирил и Методий".

Димо Райков е работил като редактор в редица литературни издания и национални медии, бил е съветник на Комисията по медии и култура в 38-то Народно събрание на Република България, както и шеф на "Връзки с обществеността" в Министерството на труда и социалната политика.

Член е на Сдружението на българските писатели.Носител е на редица национални награди за белетристика и публицистика. Превеждан е в чужбина.

Автор е на книгите: "Стълба от камък",
разкази, 1983; "Жребият," повест, 1987; "Мигът на невестулката", разкази, 1989,
"Писма до мъртвия брат", роман, 1993; "Пансионът", роман, 1995; " Париж, моят Париж...", претърпяла три издания -2006, 2007, 2008 ; " BG емигрант в Париж ", 2008.

Неговите романи "Писма до мъртвия брат" и "Пансионът" се намират в 12 от световноизвестните библиотеки -Националната библиотека в Париж; Британската библиотека в Лондон; Публичната библиотека в Ню Йорк; Публичната библиотека-Блумингтън; Университетската библиотека-Бъркли; Библиотеката на Университета на Вашингтон-секция "Източна Европа"; Библиотеката на колежа в Харвард - Славянска секция; Библиотеката за чуждестранна литература в Москва; Народната бибилиотека-Варшава; Националната библиотека - Букурещ; Народната библиотека -Белград; Словенската книжовна библиотека -Прага.

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LA MAISON D'EDITION "HERMES" PRESENTE DIMO RAIKOV

Dimo Raikov est un des écrivains contemporains bulgares les plus intéressants. Né le 31 Juillet 1954 au bourg de Malko Tarnovo, il parcourt le long chemin jusqu’à la capitale française, tout en confirmant la maxime du président américain Thomas Jefferson : « Chaque homme a deux patries – la sienne et la France. »

Dimo Raikov termine la Philologie bulgare à l’Université « Sts Cyrille et Methode » de Veliko Tarnovo et travaille pendant de longues années comme rédacteur dans un bon nombre d’éditions littéraires ou médias nationaux. Parmi les postes qu’il occupe, il mérite de mentionner ceux du Conseiller de la Commission des médias et de la culture près la 38e Assemblée Nationale de la République de Bulgarie, et – du Chef des « Relations publiques » au Ministère du Travail et des ¼uvres sociales.

Sa carrière d’écrivain commence en 1983 avec le recueil de récits Echelle de pierre, suivi de la nouvelle Le Tirage au sort (1987), le recueil de récits L’Instant de la belette (1989) et ses deux romans – Lettres au frère mort (1993) et La Pension (1995).

L’auteur fait partie de l’Association des écrivains bulgares. Il est lauréat des prix de belles-lettres et de journalisme les plus prestigieux.

Pendant ces dernières années Dimo Raikov partage son temps entre Sofia et Paris, de quoi le résultat artistique convaincant de ses livres Paris, mon Paris et BG émigrant à Paris.

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Deux romans de Dimo Raikov


Dimo Raikov qui a gagné de nombreux admirateurs avec ses livres Paris, mon Paris et BG émigrant à Paris, a fait paraître un nouveau livre disponible au marché à partir d’aujourd’hui. « Lettres au frère mort. La Pension. Deux romans bénits par Vanga qui va transporter le lecteur dans un temps crucial de l’histoire de la Bulgarie » - déclare l’écrivain.
Les romans sont écrits avant les changements de 1989 et relatent l’esprit d’une époque qui ne devra pas être oubliée. Une époque qui continue à avoir ses analogies jusqu’à nos jours. Les textes sont maintenus dans leur variante authentique, ce qui permettra aux lecteurs d’avoir une idée de l’attitude de l’auteur, en tant que créateur et citoyen, vis-à-vis des événements dont il a été témoin.
En fait le livre Lettres au frère mort. La Pension. Deux romans bénits par Vanga, édité par l’édition « Hermes », représente une sorte de provocation de la part d’un écrivain contemporain bulgare vers le lecteur de nos jours. En lui offrant deux romans écrits il y a plus de 20 ans, Dimo Raikov rend transparent l’adage « Les vivants ferment les yeux des morts et les morts ouvrent ceux des vivants. » ; il ne faut pas oublier le passé mais aussi il ne faut pas vivre sans cesse et uniquement avec…
Le non-respect de la dignité humaine, la maltraitance de l’Esprit, le moulage des individualités et l’oubli des racines sont, selon l’écrivain, les crimes les plus odieux qui ne doivent jamais rester secrets ni sous-estimés. Toute société dont les fondations reposent sur l’oppression, le « tondage »de la dignité de l’autre, le manque de pitié pour le semblable est condamnée à mort lors de son vivant.
Les deux romans de Dimo Raikov, créés avant 1989, tout en étant une subtile analyse singulière de cette époque-là, que l’auteur talentueux nomme « temps mort », sont en effet un appel vers les contemporains pour plus d’ « humain dans l’homme ».
Lettres au frère mort et La Pension sont des romans criant plus de spiritualité, imprégnés de la profonde amertume que l’harmonie brisée chez l’homme moderne provoque dans l’âme de l’auteur.
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" BG ЕМИГРАНТ В ПАРИЖ "

е продължение на "Париж,моят Париж..." Книгата е сподавен вик и вопъл за повече любов към ближния, към чувствителния човек в днешния жесток свят. Това е разказ за прокудените от България, за техния последен опит за летене към мечтата на живота им...За куража на българина да съхрани достойнството си - онова, което толкова ни липсва днес на нас, обикновените хора....
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"BG émigrant à Paris"

est un livre-confession de cette partie du peuple bulgare qui, à un moment donné de son existence a eu le courage de dire « Ca suffit ! » à tout cela qui s’était passé et se passait dans le pays natal.
« Les histoires de « mes BG émigrants » m’assaillaient l’une après l’autre – chacune avec son personnage principal, assez coloré et à la fois triste et heureux à sa manière » - écrit l’auteur.
Les héros de ce livre sont des personnalités éminentes aux destins intéressants. Ils sont triés parmi bien des Bulgares que l’auteur a rencontrés pendant son séjour à Paris.
Entre eux se fait remarquer un Juif d’origine bulgare âgé de quatre-vingt-treize ans, le père Rafo, qui malgré son âge avancé fait par-ci, par-là deux-trois petits boulots ; ainsi que Tchotcho de Provadia qui dort sous la tente sur une des rives de la Seine, mais qui, déçu des conditions de vie en Bulgarie, pour rien au monde n’y retournerait. Le lecteur sera aussi profondément touché du sort de Neli, femme honnête et sympathique de Varna, qui, bien qu’elle soit psychologue de formation, est contrainte de faire le ménage dans des foyers parisiens pour entretenir sa famille restée en Bulgarie.
Leur propre histoire partageront avec le public également Vantcho Svirkata¹ de Gabrovo, Tochko Kobaïa², les trois frères de l’Eglise bulgare de Paris.
Chacun, une fois ayant ouvert ce livre émouvant, riche en confidences et vérités tragiques, sera bouleversé par une histoire féminine. Forcée à la prostitution, Galina racontera des choses difficiles à imaginer.
Avec le livre BG émigrant à Paris Dimo Raikov surprendra le lecteur avec de piquants détails sur la vie des grands hommes politiques français : De Gaulle, Mitterrand, Chirac.

Le livre plongera le lecteur dans l’atmosphère de la visite du président français Nicolas Sarkozy et la chanteuse Sylvie Vartan en Bulgarie, du 4 Octobre 2007.
Le livre inclut le discours du président français prononcé devant les étudiants de l’Université « St Clément d’Ohrid » de Sofia. Les paroles de Nicolas Sarkozy, imprimées intégralement sur les pages du livre, représentent une véritable leçon de patriotisme.

1.Signifie le Sifflet – traduction du bulgare.
2.Signifie le Cobaye – traduction du bulgare

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BG emigrant v Parizh.

This novel presents the Bulgarian emigration in Paris for the last few years. The author express his impressions.
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" ПАРИЖ, МОЯТ ПАРИЖ..."

е книга, която е размисъл и за живота в две страни, които са толкова близки и същевременно толкова различни - Франция и България...
Героите в книгата – на различна възраст, с различна професия и различен социален статус – разказват за себе си и за Париж, видян през техните очи. Така – щрих по щрих, те изграждат не само образа на Париж – Града на светлината, но и на френското общество с неговия бит, култура, изкуство, морални и философски принципи
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« Paris, mon Paris... »

est une ½uvre littéraire pleine de réflexions sur la vie de deux pays si proches et si différents à la fois : La France et la Bulgarie, le premier berceau incontestable de la démocratie, l'autre, faisant ses premiers pas dans cette voie. ..
Тoutes ces personnes d'âge différent, de métier différent, de statut social différent parlent d'eux-mêmes et présentent Paris à travers leur regard. Et voilà que trait par trait elles peignent l'image de la Ville Lumière, aussi bien que la société française, ses m½urs, sa culture, son art, ses principes d'ordre moral et philosophique.


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PARIS, MY PARIS

The main protagonists in the book are people of different age, social status and occupation. They tell the stories of their lives and their impressions of Paris. That is their own way to describe the town of their dreams. They speak not only about the beautiful sights but also about the French society, culture, way of living, art, ethic and philosophic principles. The magic of Paris - the City of Light - is irresistible. The Champs Elysees, The Eiffel Tower, Moulin Rouge, Montmartre, Pigal Square, Notre Dame... Paris is not only a place of unforgettable sights that everybody should see but also a place of freedom and spiritual growth, a symbol of love and joy of living.
Currently a freelance writer, Dimo Raykov has worked as an editor for several literary magazines. He has been advisor of The Committee for Culture and Media in the 38th National Assembly and the chief of Public Relations in the Ministry of Labour and Social Policy. Dimo Raykov is the author of several books including the collections of short stories: STONE STAIRCASE, THE TIME OF THE WEASEL, the novels LETTERS TO THE DEAD BROTHER, THE BOARDING-HOUSE and THE DESTINY.


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НОВ РОМАН НА ДИМО РАЙКОВ

НОВ РОМАН НА ДИМО РАЙКОВ
                       Анотация

         Дъждовна нощ. Проехтяват изстрели... На метри от българско-турската граница, досами единия бряг на река Резовска, е разстреляно немско семейство...

        Романът „Реката на смъртта” разкрива механизма на един особен вид престъпление на комунизма, който досега никой и никъде не е показвал. Една потресаваща истина, която и днес старателно се прикрива.

        А фактите, макар и непълни, са ужасяващи: стотици обикновени хора от бившия Източен блок, дръзнали да бягат на Запад и избрали да пресекат границата тук, вместо търсената свобода, са намерили смъртта си на граничната бразда. Заклеймени по тогавашните закони на соцсистемата като „врагове” и „престъпници”...

        Това е роман - вик срещу пречупването, срещу посегателството спрямо личния свят на човека, роман - разобличение на пагубните методи на едно общество, присвоило си в определен момент от историята правото да бъде съдник на човека, да го превръща в послушно винтче и да прекършва неговия изконен стремеж за полет към... Свободата!

        „Реката на смъртта” провокира усещането ни за памет – нещо, което толкова ни е нужно днес. И което всъщност все още ни поддържа човеци...
 
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#Posté le lundi 02 avril 2012 09:28

ИСТИНАТА ЗА МЪКАТА НА БГ-ЕМИГРАЦИЯТА



 
ИСТИНАТА ЗА МЪКАТА НА БГ-ЕМИГРАЦИЯТА
               ВМЕСТО ПРЕДГОВОР
     
 
              / откъс от книгата /

Това са разкази-откъслеци от живота на българските емигранти в Париж, те са своеобразно продължение на предишната ми книга „BG емигрант в Париж”, а и на всички останали мои книги, където винаги герой е Негово величество Малкият човек.

 Чрез тези тринадесет разказа аз продължавам „пътешествието” си в света на задния двор на българската емиграция – там, където преобладава сумракът, там, където болката и сълзите са доста, доста повече от светлината на деня.

 И все пак светлина има. Макар и съвсем оскъдна, макар и често пъти неуловима за обикновеното човешко око, да, светлина все пак има...

 И тя идва преди всичко от сърцата на моите герои – от сърцата на тези на пръв поглед смачкани от злочестата си съдба несретници.

 Светлината идва от простия факт, че те, измъчените в неистовите си усилия да оцелеят и да се вградят в богатото френско общество нашенци, често ca принуждавани да правят неща, на които може би никога не са и предполагали, че са способни. И все пак те са съумели да съхранят у себе си най-важното – способността да бъдеш чувствителен, да проявиш, когато ти самият си в немилост, милост към ближния, да запазиш поне частица от сърцето си пулсираща, а не скована от лед...

 Е, разбира се, не всички те са устояли на превратностите на трудната емигрантска съдба, но все пак и тези, които са съумели да запазят човешкото в себе си са достатъчни за уважението ми на писател, а и на техен колега-емигрант.

 Тези разкази-вопли са моят опит да надникна там, в подземията на оня, другия Париж, в бездната на прочутото метро, в ледената красота на иначе вълшебната гора на Венсен, където спят, трудят се, дишат, пеят и ... плачат те, българските емигранти, прокудени от мащехата-родина...

 „Кестени от Париж” е книга за болката, за усещането за милосърдие, за умението да се докоснеш до чуждата мъка и радост.

 Това е книга за Париж, но и книгa за България. Това е болка за Париж, но и болка за България, това е мечта за Париж, но и мечта за България.

 Мечта за оная другата България, България на солидарността и на простата човешка радост, че живееш, че дишаш, че се радваш на късчето живот, дарено ти от Бога, и то не сам, а с общност от съмишленици-хора с чувствителност и усещане за състрадание към ближния.

 България без назначения „елит”, който вече двадесет години ограбва и обезсилва народа ни, „елит”, алчен и лишен от капчица състрадание, който върши геноцид спрямо родителите си и хората в затруднено положение, поддържайки ги в едно постоянно състояние на „контролирана бедност” , „затягане на колана” и обещания за живот „утре, утре, утре” , тоест никога... - това всъщност е и моята мечта, заради която написах и тази книга.

 Да, мечта за оная другата България, заради която напуснахме родината си и гробовете на близките си и която, дай Боже, някога да я усетим наяве, а не само във въображението и в лепкавите си емигрантски сънища...


 П.П. Вече бях привършил по-голямата част от книгата, когато съвсем случайно прочетох в интернет, че 2010 година била обявена от Европейския съюз за година на бедността, тоест на ... моите герои.

 Година на бедността... Значи година на бедните...

 Сигурен съм, че в моята страна малцина го знаят това, макар че имаме и евродепутати, макар че сме членове на Европейския съюз – да, за някои в България няма мизерия, нищо че всички проучвания и анкети са категорични – ние сме най-бедните в Европа, с обидни и изумителни в цифровото си изражение заплати и пенсии...

 Стана ми весело, но и малко тъжничко – колко ли мои колеги щяха да хапнат парче от баницата, колко ли проекти щяха те да осъществят, използвайки конюнктурата на тази Година на бедността? И то така, че тъкмо бедните, тези, за които всъщност е предназначено това, да не разберат и да не усетят нищо. Докато моя милост отново, както и при останалите ми „парижки” книги, щеше да се храни само от интуицията и от сърцето си.

 Всъщност кой какъвто късмет има, нали!

 А и съществува ли нещо по-хубаво и искрено на този грешен свят от онова, което сътворява сърцето?


 23 август, 2010 г.

 Париж
 
 
 
 
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#Posté le mardi 05 avril 2011 04:48

Modifié le mardi 05 avril 2011 05:07

Présentation des livres de Dimo Raikov en France

Présentation des livres de Dimo Raikov en France
 


                   Rêves d'un émigrant bulgare



    Vincennois, l'écrivain bulgare Dimo Raikov rend hommage à Paris, ville de « rêve » pour des milliers de migrants, à travers deux livres publiés en Bulgarie.

   « Paris, c'était la ville rêvée pour laquelle tous les Bulgares de l'époque voyageaient par la seule manière possible – dans leur imagination. C'était un voyage sans titre de transport, sans visa, sans gare ferroviaire, sans aéroport. Et lorsque, il y a une dizaine d'années j'ai visité Paris pour la première fois, j'avais l'impression quec'était ma ville à moi, que je la connaissais depuis toujours ! » explique l'écrivain vincennois Dimo Raikov. 

   Auteur de Paris, mon Paris (Париж, моят Париж) – où il évoque ses rencontres avec des Parisiens... et avec le maire de Vincennes ! – et BG émigrant à Paris (BG емигрант в Париж), deux livres récemment publiés dans son pays natal et non encore traduits en français, ce philologue de formation, partagé entre Vincennes et Sofia, consacre sa vie, depuis l'âge de 29 ans, à l'écriture. 

   Lauréat de plusieurs prix de belles-lettres et de journalisme en Bulgarie, Dimo Raikov est l'auteur de deux recueils de récits Échelle de pierre, L'Instant de la belette (1989), de la nouvelle Le Tirage au sort (1987) et de deux romans, Lettres au frèremort (1993) et La Pension (1995), il porte dans ces derniers ouvrages le témoignage des rêves de ces migrants, gens de larue ou personnalités politiques qui aiment Paris comme on aime la liberté : farouchement. AN

Blog de l'auteur : dimoraikov.skyrock.com.


Vincennes • Octobre 2010
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#Posté le mardi 04 janvier 2011 08:19

Modifié le mardi 04 janvier 2011 09:51

Deux romans de Dimo Raikov

Dimo Raikov qui a gagné de nombreux admirateurs avec ses livres « Paris, mon Paris « et « BG émigrant à Paris », a fait paraître un nouveau livre qui regroupe deux romans « Lettres au frère mort » et « La Pension ». « Ces deux romans bénits par Vanga vont transporter le lecteur à une période cruciale de l'histoire de la Bulgarie » - déclare l'écrivain. Les romans sont écrits avant les changements de 1989 et relatent l'esprit d'une époque qui ne devra pas être oubliée. Une époque qui continue à avoir ses analogies jusqu'à nos jours. Les textes sont maintenus dans leur variante authentique, ce qui permettra aux lecteurs d'avoir une idée de l'attitude de l'auteur, en tant que créateur et citoyen, vis-à-vis des événements dont il a été témoin. En fait le livre Lettres au frère mort. La Pension. Deux romans bénits par Vanga, édité par l'édition « Hermes », représente une sorte de provocation de la part d'un écrivain contemporain bulgare vers le lecteur de nos jours. En lui offrant deux romans écrits il y a plus de 20 ans, Dimo Raikov rend transparent l'adage « Les vivants ferment les yeux des morts et les morts ouvrent ceux des vivants. » ; il ne faut pas oublier le passé mais aussi il ne faut pas vivre sans cesse et uniquement avec... Le non-respect de la dignité humaine, la maltraitance de l'Esprit, le moulage des individualités et l'oubli des racines sont, selon l'écrivain, les crimes les plus odieux qui ne doivent jamais rester secrets ni sous-estimés. Toute société dont les fondations reposent sur l'oppression, le « tondage »de la dignité de l'autre, le manque de pitié pour le semblable est condamné à mort lors de son vivant. Les deux romans de Dimo Raikov, créés avant 1989, tout en étant une subtile analyse singulière de cette époque-là, que l'auteur talentueux nomme « temps mort », sont en effet un appel vers les contemporains pour plus d' « humain dans l'homme ». « Lettres au frère mort » et « La Pension » sont des romans criant plus de spiritualité, imprégnés de la profonde amertume que l'harmonie brisée chez l'homme moderne provoque dans l'âme de l'auteur.

Cette information fournie par L'Agence Télégraphique Bulgare /BTA/ et traduite de bulgare en français par Mario Dobchev





Dimo Raikov,Le Pensionnat (p.p. 197 – 200)



- Debout, les bleus !
Que veut-il, celui-là ? Petit, carré, tiens, il semble qu'il n'a pas de corps – juste deux jambes et une tête... J'ai failli rire.
- Bleus, debout !
Une voix rauque, déguenillée. J'ai du mal à me ressaisir. Le petit s'arrête à côté de mon lit.
-Eh, toi, tu ne te lèves pas, hein ?
-Pardon ? – égrené-je. Je me sens frissonner – ai-je peur ?
-Ha, ha, ha – Un rire froid. – Ha, ha, ha ! « Pardon ».Vous l'avez entendu, il va me faire crever ce mec, oh-la-la...
Sur ce, le Carré s'est mis à tournoyer comme une poule bourrée. Puis, tout d'un coup il s'est arrêté – cette fois sa voix était glaciale.
-Descends !
Je suis descendu.
- Prénom !
- Dimo.
- D'où viens-tu ?
- Du bourg de Tranovo.
- Bon ! – Et les petits yeux ont braqué leur regard haineux sur les miens. Une courte paume en boule – paf ! Je me suis écroulé sur le sol.
- Lève-toi !
Mes oreilles bourdonnaient. Mes tempes brûlaient. Une sacrée claque. Mais pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Avant, quand on me giflait, il y avait au moins une raison. Mais maintenant – pourquoi ?
La main en boule m'a atteint de nouveau – paf !
Pourquoi ? Dis-moi pourquoi ?
- Ecoute, espèce de bâtard – la méchante voix répandait sa glace, - tu vois cette main ?
Eh bien, je la voyais – avec sa courte paume en boule et ses doigts charnus comme des saucisses...
- Bon, tu vas regarder ici, bougre de bâtard, ici ! Toi, tu es un bleu. Tous dans ce dortoir, vos êtes des bleus. Des recrues, ha, ha, ha, et l'ancien c'est moi. Et je suis l'ancien, parce que je l'ai mérité. Voila pourquoi vous allez regarder cette main ! Et vous allez lui obéir !
Je restais planté, muet de stupeur.
Je me suis retourné – des têtes baissées, des épaules frissonnantes – il semblait que mes colocataires avaient été tout d'un coup hypnotisés par la voix déguenillée et attendaient la faveur du corps carré.
Mais d'où venait donc cette docilité ? Comment ce petit homme a su tous nous paralyser ? Et qu'est ce qui attisait sa méchanceté...
Silence. Ebranlé uniquement par ma pleurnicherie, je ne pouvais pas l'arrêter. Ni les questions qui ont envahi soudainement ma tête.
- Viens ici !
La paume en boule m'a donné une allumette. Et maintenant, que veut-il, celui-là ?
- Commence à mesurer – d'un bout à l'autre. Et fais attention parce que je connais la distance jusqu'au dernier millimètre. Jusqu'au dernier, bâtard, tu comprends ? Fais attention...
Cette fois-ci, je ne concevais rien. Mesurer avec une allumette cette énorme salle ?... Pourquoi ? Et à quoi ça sert ?
- Pourquoi restes-tu planté, hein ?
Un coup – je tombe.
Une brume de silence. Des dizaines de regards braqués sur moi.
Je suis à genoux.
- Compte ! A haute voix ! Compte ! Rampe ! Ne lève pas la tête, rampe !
Mes lèvres brûlent. Ma langue est engourdie. Je commence à ramper.
- Un, deux, trois...
De la poussière, une toile d'araignée, dix, onze... un sanglot se déboule de mon intérieur, un frisson s'épanche, je pleure – des larmes profondes, venant de dedans... Vingt-trois, vingt-quatre... Pour la première fois dans ma vie je rampais ainsi courbé en deux.
Et de l'extérieur, à travers les fenêtres délabrées, s'engouffrent les bruits de la Grande ville. Je me redresse, je prête l'oreille. Je souris.
- Pourquoi ris-tu, sorte de bâtard ?
Un coup – ma figure mord le sale plancher. Du sang. Mon nez devient gluant. Mes lèvres – aussi. Je me redresse. « Où est ici la vérité – murmuré-je – où est – elle ? »
Et j'avance – face à la paume en boule. Je lève le bras.
-Oh ! bleu de chez bleu ! – Le visage rugueux du petit est étonné.
-Tu veux te battre, hein ? – Et de la joie, mon dieu, de la joie germe dans ses yeux de souris...
- Ah, le bâtard...Vous avez vu, recrue de chez recrue, je vais t'écraser. Et en plus, j'aurai complètement raison – pas vrai les bleus, il fond sur moi, sur votre aîné Pecho !
Je me ressaisis dans le lit. Mon visage colle. Mon oreiller est imbibé de sang et de larmes. Un flux de lumière.
- Lève-toi ! Lève-toi, bâtard !
La paume en boule...
Je me lève.
Je regarde autour de moi. Je cherche les yeux des bleus. Je cherche leur voix...
Le silence est total.
- Commence, bâtard. Compte !
- Un, deux...
- Compte, compte ! Recommence, recommence. Encore une fois, encore...
Pecho la Mort...




Dimo Raikov, Le Pensionnat (p.p. 212 - 215)


La voix glaciale nous a cinglés: « Debout, les bâtards! »
Et la lumière de la lampe a jailli.
Pecho la Mort.
Entouré des anciens.
- Allez, les bleus! Vite, hein, vite, les bâtards!
C'est alors que nous l'avons aperçue.
La petite machine. La fameuse machine manuelle à tondage.
Nettoyée à briller. Tremblante d'impatience.
Machinalement j'ai levé la main – comment se faisait-il que mes cheveux s'étaient
dressés?
- Voilàaa, les bâtaaards, chacun son tour. Et ne traînez pas, hein. Et soyez sages -
vous allez voir que votre aîné Garo-ne-rigole-pas est nul par rapport à votre aîné Pecho. Quelles belles têtes allez-vous avoir, mes mignons...
Les anciens retenaient leur souffle – leurs yeux frémissaient... A cause de quoi? Nous nous sommes alignés.
La salle sentait le sommeil.
Devant nous – une chaise de bois.
A côté d'elle – Pecho la Mort. Sa main droite serrait la tondeuse. Oh, et comme son visage était radieux?
- Toi, toi, toi...
Nous nous asseyions silencieux l'un après l'autre sur la chaise. C'était avec une vraie délice que Pecho la Mort mettait sa main gauche sur le cou de chacun des bleus – ses doigts charnus mordaient notre chair. Nous baissions la tête – le regard vers le sol.
Nous étions prêts à tout – la Mort pourrait faire de nous tout ce qui lui plairait.
Les dents usées de la petite tondeuse dévoraient avidement les portions de cheveux.
La douleur était insupportable.
Nous nous taisions.
Les lourdes mèches tombaient d'un seul coup et les doigts charnus s'enfonçaient davantage dans la chair fragile.
Avec quelle passion la main droite de la Mort serrait la petite machine! Et pourquoi les anciens guettaient, un sourire et une flamme dans les yeux, chacune de ses précipitations dans nos cheveux?
Nous nous taisions. Nous regardions le sol. Et l'amas croissant de lourds cheveux d'adolescents, l'éclat duquel éblouissait nos yeux.
Lorsque le dernier de nous a libéré la chaise, Pecho a fait signe de tête vers les anciens et, une seconde plus tard, un miroir a apparu.
Pourquoi? Qui est-ce qui en avait besoin?
Mais le sourire malicieux de la Mort nous a dégrisés. Ce n'était qu'à ce moment même que nous avons pris conscience de ce que Pecho la Mort avait fait de nous.
Nous étions tous semblables.
L'ancien qui portait le miroir était suivi d'un autre ancien. Ce dernier, avec un énorme sac sur le dos. Le sac a dévalé sur le plancher. Un nuage de poussière et derrière le nuage – un tas de vêtements. Des pantalons, des vestes... jaunes, d'un jaune éclatant.
L'uniforme. Notre uniforme. Gratuite, nous en avions le droit, étant élèves à l'Ecole
des Mines.
La couleur vive me rendait aveugle.
Le pantalon a épousé mon corps. La veste – aussi. Oui, tout m' allait parfaitement. Je me suis réjoui – c'étaient vraiment de beaux vêtements...
Tout à coup autour de moi – en fait dans le miroir d'en face – a apparu le même pantalon, puis un autre... Et davantage...
Un tas de vêtements en jaune vif... Et des têtes tondues jusqu'à la peau...
Soudain, devant mes yeux a éclaté un épisode de mon dernier printemps dans le bourg de Tranovo.
Une herbe abondante avait poussé dans le parc. Une herbe folle, bouffie du flux des
sèves... Ainsi que des soucis, des mille-pertuis... Avec cette odeur de tiges fraîches qui enivre les sens. Une tondeuse à herbe a vrombi.
Tondeuse chevauchée par un jeune homme dont le corps s'exposait impudiquement au soleil – des muscles flexibles et palpitant de santé au milieu de cette mer de tiges agitée...
La tondeuse a sursauté – soufflant un nuage d'essence. Avec quel acharnement pourtant le gaillard appuyait sur la pédale – fonce! Fonce! Et l'herbe abondante s'est mise à tomber, abattue. Terrassée, docile – les mille-pertuis et les soucis ont brusquement disparu...
Tout est devenu monotone – le vent avait beau à souffler plus fort, l'enchantement avait déjà disparu.
Il n'y avait plus cette mer abondante et agitée. Il n'y avait plus ces vagues – anxieuses, essoufflées. Mais des vagues quand-même...
En échange – une surface plane, inanimée... Sans couleur ni odeur – non, tout cela était incroyable. Comment tout d'un coup cette odeur qui affolait les sens s'est-elle estompée?
J'ai regardé autour de moi.
Mes camarades, où avaient-ils disparu? Des visages ternes. En fait, un seul visage. Des épaules silencieuses, baissées, le regard – vers le sol.
J'ai senti mes yeux se mouiller. Les autres bleus pleurnichaient, eux aussi.
Et cette joie dans les yeux de Pecho la Mort – avec quelle jubilation seulement le petit homme nettoyait la petite machine, soigneusement, avec amour (oui, avec amour), il a évacué les cheveux, en soufflant sur sa bouche ébréchée – puis, plus doucement encore, d'une manière câline, l'a emballée dans un papier...
Le miroir miroitait...
- Voilàaa, les bâtaaards. Nous avons fait du bon travail. Il n'y a plus Ivan, ni Dragan – voilàaa, vous êtes tous des bleus – tondus, habillés de la même façon, voilàaa. Où la chèvre est attachée, il faut qu'elle broute. Puisque vous êtes des bleus, pas de droit aux 3
copines!
- (A ce moment les yeux du petit homme, ces yeux de souris qui flamboyaient de haine,
se sont collés sur moi.) - Oui, voilàaa, pas donc de filles, pas de manières, les cheveux -
coupés ras, têtes rasées de chez rasées, ah! les bleus de l'aîné Pecho... Allez, mignons, nettoyez-moi maintenant le sol...
Et nous nous sommes saisi fermement aux manches des balais apportés au préalable. Déjà le pleurnichement avait cessé, seulement on entendait de temps à autre un gémissement: les balais faisaient leur travail – nos cheveux abondants ont fini par être réunis en amas.
Je n'oublierai jamais l'aspect de ces entassements de mèches que le désir de vie faisait encore vibrer – elles me rappelaient alors ces fleurs de jardin fraîches, nouvellement coupées, qui avaient germé solennellement sur le folio jaunâtre du cercueil de l'énième mort du bourg de Tranovo partant vers le néant. A ces moments-là, imprégnés d'encens et de fantômes, j'étais assailli par une seule question – comment se faisait-il, soit en hiver, soit en été, que le défunt était toujours couvert de fleurs fraîches... Et étaient-elles utiles à l'homme endormi?
Des cheveux denses d'adolescents, cheveux froissés et souillés de poussière – inutiles, que personne ne voudrait.
Pourquoi ai-je pourtant surpris dans les yeux des anciens cette flamme d'avant? D'où venait-elle chez eux, nos aînés d'un ou deux ans, cette passion – comme si l'aspect des cheveux morts les réjouissait?
Pour la première fois dans ma vie je rencontrais la cruauté, mais pas n'importe quelle, la cruauté collective. Sans visage, sans nom concret – générale et à cause de cela, peut-être, une cruauté de personne. Anonyme, mais impérieuse – parce-que: « Mes élèves, sachez que le droit appartient au collectif. Lui, le collectif, a toujours raison ». Les paroles que l'éducateur Kolarov avait prononcées à notre première rencontre ont surgi en moi à ce moment. Pourquoi? A qui servait un tel droit? Et n'était-ce lui notamment qui nourrissait le mal chez des individus comme Pecho la Mort?...
Le miroir oscillait – des uniformes jaunes, d'un jaune éclatant. Et une multitude de têtes rasées.
Identiques.
Sans couleur.
Un énorme visage unique.
En fait, y avait-il vraiment un visage?...


Traduction: Mario Dobchev







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#Posté le dimanche 27 juin 2010 03:18

Modifié le dimanche 27 juin 2010 03:32

Interview avec Dimo RAIKOV - Mission Bulgarie (Paris)


Rencontre "Paris, Paris" à l'Institut français - Sofia


Cette rencontre, inaugurée par l'Ambassadeur de France en présence de Mme Nalbant, Vice-ministre de l'éducation et de Mme Fandakova, Directrice des affaires culturelles à la Maire de Sofia, était consacrée à la présentation du livre "Paris, mon Paris" de Dimo Raikov, en présence de l'auteur.

Plusieurs d'entre vous se sont posé la question pourquoi un écrivain bulgare, et notamment Dimo Raikov a écrit le livre « Paris, mon Pris à moi » ?

Peut-être la réponse est dans le fait que je suis né dans la ville de Malko Tarnovo, la ville la plus interdite non seulement de la Bulgarie totalitaire, mais également sur tout le territoire de l'ancien Traité de Varsovie. La ville est située à quelques kilomètres de la frontière avec la Turquie. C'était la zone la mieux surveillée du bloc communiste. J'arrive donc de la ville la mieux protégés pour me rendre à la ville la plus libre au monde - Paris !

Paris, c'était la ville rêvée pour laquelle tous les Bulgares de l'époque voyageaient par la seule manière possible – dans leur imagination. C'était un voyage sans titre de transport, sans visa, sans gares ferroviaires, sans aéroports.

Lorsque, il y une dizaine d'années j'ai visité Paris pour la première fois, j'avais l'impression que c'était ma ville à moi, que je la connaissais depuis toujours ! Que chaque coin de rue, chaque pavé de la chaussée faisaient partie de mon monde à moi.... Paris m'a embrassé, il ma bercé et je n'ai pas pu m'en séparer...

Il ne pouvait pas être autrement – des années durant je partais chaque soir pour ma ville bien aimée en découpant dans les journaux et les magazines tout article sut Paris.

J'ai pu écrire mon livre de la même manière difficile (compliquée) – à travers mes pensées et les pensées et le vécu des mes interlocuteurs parisiens français ou émigrés.

Je n'avais pas de sponsors, mes moyens financiers étaient limités, mon français était déficient, je me rétablissais d'une grave maladie qui a duré deux ans. Mais j'ai réussi pour 3 raisons :

D'abord j'ai ouvert mon c½ur à chaque parisien peu importe son rang et sa profession. J'ai empilé des dizaines de dossiers, j'ai fait des centaines de photographies, j'ai écrit quelques milliers de pages pour ne garder que les meilleurs - selon moi, bien sûr. J'ai visité plusieurs endroits, j'ai rencontré une foule de gens, je peux vous dire que j'ai bien travaillé !

La deuxième raison c'est la capacité des Français de respecter la liberté de l'esprit de l'autrui. Pour cette raison mon livre a eu sa deuxième édition et a jouit de l'accueil chaleureux du public.

Les Parisiens (des députés à l'Assemblée nationale au clochard sous le pont au Double près de la cathédrale Notre-Dame) se rendaient compte que je les abordais avec mon c½ur grand ouvert et me pardonnaient l'extrême curiosité, les brins d'impertinence, le français qui laissait à désirer.

Pour tout cela, je te remercie Paris !

La troisième raison qui a fait le succès de mon livre, c'est l'amour que portent les Bulgares pour la France.

Je suis convaincu que la Bulgarie a toujours été et qu'elle le restera un pays francophile. La preuve, c'est es Bulgares de différentes générations portent un grand intérêt à mon livre.
Vous ne pouvez pas imaginer de quelle manière délicate les lecteurs, et surtout les plus âgés, caressaient la couverture du livre, regardaient l'image de la tour Eiffel et me disaient que grâce à mon livre il ont fait le meilleur voyage de leur vie.

La première à me dire cela, c'était l'actrice éminente bulgare Tatiana Lolova. Un soir elle m'a appelé pour me dire : « Monsieur Raikov, j'ai visité Paris plusieurs fois, mais à travers votre livre j'ai fait le meilleur voyage de ma ville bien aimée. »

J'ai reçu des centaines de mails et de lettres de mes lecteurs !

Qu'est ce qu'un auteur peut désirer d'avantage ?

Je te remercie encore une fois Paris !

Merci à tous qui n'ont pas cessé de me soutenir – ma femme Ophelia, ma fille Yana et mon beau-fils Alexandre qui étaient mes traducteurs ; le critique littéraire Stoyo Vartoloméev qui est le propriétaire des éditions « Hermes » et son équipe. Ils ont publié le livre au graphisme intéressant. Je remercie les personnages de mon livre.

Je remercie également les médias et les libraires qui ont rendu possible la rencontre du public avec le livre. Merci à tous ceux qui ont cru en moi et qui continuent à m'épauler !

Je remercie les milliers de lecteurs et avant tout les centaines personnes âgées de ma ville natale Malko Tarnovo qui ont acheté mon livre en dépit de leurs retraites minables. Sur un montant mensuel de 100 leva (soit 50 euros) ils ont dépensé 10 leva pour « Paris, mon Paris à moi ». Ceci dit, il se privait de nourriture pendant une semaine...

Je n'aurais jamais cru que ces gens-là s'intéressaient à la France. Ils n'ont jamais voyagé hors de la Bulgarie et certains parmi eux n'ont jamais quitté leur ville natale. Ils achetaient mon livre en crédit sur 3-4 mois.

Je n'oublierai jamais ma voisine, la grand-mère Zlata, qui caressait la couverture comme un nouveau-né en disant : « C'est trop cher, mon fils... »

Lorsque je lui ai offert le livre, elle s'est jetée à mon cou et pendant un long moment
elle m'a serré dans ses bras.

A quatre-vingt ans, la grand-mère Zlata originaire de cette petite ville oubliée du Dieu, cherchait et savourait Paris, son Paris à elle.

Alors j'ai compris ce que tous ces gens voulaient trouver dans mon livre. Ils voulaient trouver du réconfort dans leur Pari à eux, c'est-à-dire dans le rêve que le monde ne peut pas être aussi mauvais, que le monde est bâti par le bien et la lumière...

Un mois plus tard mes parents m'ont annoncé le décès de la grand-mère Zlata. Elle a quitté ce monde sans voir Paris de ses propres yeux.

Etait-ce vrai ? Il se peut qu'elle l'ait vu.

Je veux remercier tous ces « Parisiens » à moi...
Je remercie pour son soutien moral Mme Lise Yalamov qui, il y a deux ans, faisait partie de l'équipe de l'Institut Français de Sofia.

Je remercie SEM Etienne de Poncins, ambassadeur de France en Bulgarie qui à la veille de Noël m'a envoyé un e-mail touchant. J'ai reçu des e-mails de Marc Lévy, écrivain français de renom, de Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UPM, de Jean-Luc Péillot-Rico, Directeur du « Moulin rouge », de Bertrand Ténèze, Directeur de la galerie « Monmartre » et de beaucoup d'autres personnages de mon livre. Je considère tous ces e-mails comme un signe de considération pour mon livre !

Des remerciements cordiaux à Mme Catherine Suard, à M. Jean-Marie Verger, Mme Manuèle Debrinay-Rizos, Mme Albena Charbanova, Mme Maria Konaktchieva et à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette incroyable « Soirée Paris », et qui m'ont offert en cadeau cette rencontre inoubliable.

Je remercie Mme Ina Clouet pour son charmant partenariat et M. Raymond Grégoire, l'auteur des illustrations qui complètent l'ambiance de fête de la « Soirée Paris ».

Merci à vous tous qui vous êtes venus pour moi, pour mon livre et pour « Mon Paris à moi » au lieu de rester à la maison et à regarder les émissions télévisées de Koh Lanta ou de l'Ile de la tentation.

C'est le grand amour pour une ville qui nous a réuni...

Nous tous, ici bas, nous avons besoin de retrouver notre Paris à nous...

Paris de l'Esprit, de la Liberté, de la Beauté et de la Lumière...

Anatole France l'a bien dit : « Dans chaque ville ont trouve des choses, à Paris on trouve tout ».

A la station du métro de l'Hôtel de ville on peut lire :
« Paris donne le la !»

Oh, Paris
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#Posté le dimanche 21 février 2010 12:02

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