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DIMO RAIKOV - Association des ecrivains bulgares http://dimoraikov. skyrock.com/ dimoraikov@yahoo.fr

Photo de dimoraikov

dimoraikov

Blog secret

Description :

FR
EN
BG
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ИМАМ ОЩЕ ЕДИН БЛОГ:
ДИРЕКТНО
http://dimoraikov.blogspot.com/
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ВИЖТЕ ФИЛМА ЗА ПАРИЖ И ДИМО РАЙКОВ - НА ПОСЛЕДНИТЕ СТРАНИЦИ
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ВИЖТЕ И СНИМКИТЕ С ПРЕЗИДЕНТА САРКОЗИ, СЪС СИЛВИ ВАРТАН И ШАРЛ АЗНАВУР
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НАПИШЕТЕ КОМЕНТАР, А И ПРОЧЕТЕТЕ ДОСЕГАШНИТЕ - КЛИКНЕТЕ СЛЕД СЪОТВЕТНАТА СТАТИЯ
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ДИМО РАЙКОВ

е роден на 31.07.1954 г. в гр. Малко Търново.

Завършил е минно училище в Бургас и българска филология във Великотърновския университет "Св. св. Кирил и Методий".

Димо Райков е работил като редактор в редица литературни издания и национални медии, бил е съветник на Комисията по медии и култура в 38-то Народно събрание на Република България, както и шеф на "Връзки с обществеността" в Министерството на труда и социалната политика.

Член е на Сдружението на българските писатели.Носител е на редица национални награди за белетристика и публицистика. Превеждан е в чужбина.

Автор е на книгите: "Стълба от камък",
разкази, 1983; "Жребият," повест, 1987; "Мигът на невестулката", разкази, 1989,
"Писма до мъртвия брат", роман, 1993; "Пансионът", роман, 1995; " Париж, моят Париж...", претърпяла три издания -2006, 2007, 2008 ; " BG емигрант в Париж ", 2008.

Неговите романи "Писма до мъртвия брат" и "Пансионът" се намират в 12 от световноизвестните библиотеки -Националната библиотека в Париж; Британската библиотека в Лондон; Публичната библиотека в Ню Йорк; Публичната библиотека-Блумингтън; Университетската библиотека-Бъркли; Библиотеката на Университета на Вашингтон-секция "Източна Европа"; Библиотеката на колежа в Харвард - Славянска секция; Библиотеката за чуждестранна литература в Москва; Народната бибилиотека-Варшава; Националната библиотека - Букурещ; Народната библиотека -Белград; Словенската книжовна библиотека -Прага.

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LA MAISON D'EDITION "HERMES" PRESENTE DIMO RAIKOV

Dimo Raikov est un des écrivains contemporains bulgares les plus intéressants. Né le 31 Juillet 1954 au bourg de Malko Tarnovo, il parcourt le long chemin jusqu’à la capitale française, tout en confirmant la maxime du président américain Thomas Jefferson : « Chaque homme a deux patries – la sienne et la France. »

Dimo Raikov termine la Philologie bulgare à l’Université « Sts Cyrille et Methode » de Veliko Tarnovo et travaille pendant de longues années comme rédacteur dans un bon nombre d’éditions littéraires ou médias nationaux. Parmi les postes qu’il occupe, il mérite de mentionner ceux du Conseiller de la Commission des médias et de la culture près la 38e Assemblée Nationale de la République de Bulgarie, et – du Chef des « Relations publiques » au Ministère du Travail et des ¼uvres sociales.

Sa carrière d’écrivain commence en 1983 avec le recueil de récits Echelle de pierre, suivi de la nouvelle Le Tirage au sort (1987), le recueil de récits L’Instant de la belette (1989) et ses deux romans – Lettres au frère mort (1993) et La Pension (1995).

L’auteur fait partie de l’Association des écrivains bulgares. Il est lauréat des prix de belles-lettres et de journalisme les plus prestigieux.

Pendant ces dernières années Dimo Raikov partage son temps entre Sofia et Paris, de quoi le résultat artistique convaincant de ses livres Paris, mon Paris et BG émigrant à Paris.

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Deux romans de Dimo Raikov


Dimo Raikov qui a gagné de nombreux admirateurs avec ses livres Paris, mon Paris et BG émigrant à Paris, a fait paraître un nouveau livre disponible au marché à partir d’aujourd’hui. « Lettres au frère mort. La Pension. Deux romans bénits par Vanga qui va transporter le lecteur dans un temps crucial de l’histoire de la Bulgarie » - déclare l’écrivain.
Les romans sont écrits avant les changements de 1989 et relatent l’esprit d’une époque qui ne devra pas être oubliée. Une époque qui continue à avoir ses analogies jusqu’à nos jours. Les textes sont maintenus dans leur variante authentique, ce qui permettra aux lecteurs d’avoir une idée de l’attitude de l’auteur, en tant que créateur et citoyen, vis-à-vis des événements dont il a été témoin.
En fait le livre Lettres au frère mort. La Pension. Deux romans bénits par Vanga, édité par l’édition « Hermes », représente une sorte de provocation de la part d’un écrivain contemporain bulgare vers le lecteur de nos jours. En lui offrant deux romans écrits il y a plus de 20 ans, Dimo Raikov rend transparent l’adage « Les vivants ferment les yeux des morts et les morts ouvrent ceux des vivants. » ; il ne faut pas oublier le passé mais aussi il ne faut pas vivre sans cesse et uniquement avec…
Le non-respect de la dignité humaine, la maltraitance de l’Esprit, le moulage des individualités et l’oubli des racines sont, selon l’écrivain, les crimes les plus odieux qui ne doivent jamais rester secrets ni sous-estimés. Toute société dont les fondations reposent sur l’oppression, le « tondage »de la dignité de l’autre, le manque de pitié pour le semblable est condamnée à mort lors de son vivant.
Les deux romans de Dimo Raikov, créés avant 1989, tout en étant une subtile analyse singulière de cette époque-là, que l’auteur talentueux nomme « temps mort », sont en effet un appel vers les contemporains pour plus d’ « humain dans l’homme ».
Lettres au frère mort et La Pension sont des romans criant plus de spiritualité, imprégnés de la profonde amertume que l’harmonie brisée chez l’homme moderne provoque dans l’âme de l’auteur.
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" BG ЕМИГРАНТ В ПАРИЖ "

е продължение на "Париж,моят Париж..." Книгата е сподавен вик и вопъл за повече любов към ближния, към чувствителния човек в днешния жесток свят. Това е разказ за прокудените от България, за техния последен опит за летене към мечтата на живота им...За куража на българина да съхрани достойнството си - онова, което толкова ни липсва днес на нас, обикновените хора....
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"BG émigrant à Paris"

est un livre-confession de cette partie du peuple bulgare qui, à un moment donné de son existence a eu le courage de dire « Ca suffit ! » à tout cela qui s’était passé et se passait dans le pays natal.
« Les histoires de « mes BG émigrants » m’assaillaient l’une après l’autre – chacune avec son personnage principal, assez coloré et à la fois triste et heureux à sa manière » - écrit l’auteur.
Les héros de ce livre sont des personnalités éminentes aux destins intéressants. Ils sont triés parmi bien des Bulgares que l’auteur a rencontrés pendant son séjour à Paris.
Entre eux se fait remarquer un Juif d’origine bulgare âgé de quatre-vingt-treize ans, le père Rafo, qui malgré son âge avancé fait par-ci, par-là deux-trois petits boulots ; ainsi que Tchotcho de Provadia qui dort sous la tente sur une des rives de la Seine, mais qui, déçu des conditions de vie en Bulgarie, pour rien au monde n’y retournerait. Le lecteur sera aussi profondément touché du sort de Neli, femme honnête et sympathique de Varna, qui, bien qu’elle soit psychologue de formation, est contrainte de faire le ménage dans des foyers parisiens pour entretenir sa famille restée en Bulgarie.
Leur propre histoire partageront avec le public également Vantcho Svirkata¹ de Gabrovo, Tochko Kobaïa², les trois frères de l’Eglise bulgare de Paris.
Chacun, une fois ayant ouvert ce livre émouvant, riche en confidences et vérités tragiques, sera bouleversé par une histoire féminine. Forcée à la prostitution, Galina racontera des choses difficiles à imaginer.
Avec le livre BG émigrant à Paris Dimo Raikov surprendra le lecteur avec de piquants détails sur la vie des grands hommes politiques français : De Gaulle, Mitterrand, Chirac.

Le livre plongera le lecteur dans l’atmosphère de la visite du président français Nicolas Sarkozy et la chanteuse Sylvie Vartan en Bulgarie, du 4 Octobre 2007.
Le livre inclut le discours du président français prononcé devant les étudiants de l’Université « St Clément d’Ohrid » de Sofia. Les paroles de Nicolas Sarkozy, imprimées intégralement sur les pages du livre, représentent une véritable leçon de patriotisme.

1.Signifie le Sifflet – traduction du bulgare.
2.Signifie le Cobaye – traduction du bulgare

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BG emigrant v Parizh.

This novel presents the Bulgarian emigration in Paris for the last few years. The author express his impressions.
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" ПАРИЖ, МОЯТ ПАРИЖ..."

е книга, която е размисъл и за живота в две страни, които са толкова близки и същевременно толкова различни - Франция и България...
Героите в книгата – на различна възраст, с различна професия и различен социален статус – разказват за себе си и за Париж, видян през техните очи. Така – щрих по щрих, те изграждат не само образа на Париж – Града на светлината, но и на френското общество с неговия бит, култура, изкуство, морални и философски принципи
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« Paris, mon Paris... »

est une ½uvre littéraire pleine de réflexions sur la vie de deux pays si proches et si différents à la fois : La France et la Bulgarie, le premier berceau incontestable de la démocratie, l'autre, faisant ses premiers pas dans cette voie. ..
Тoutes ces personnes d'âge différent, de métier différent, de statut social différent parlent d'eux-mêmes et présentent Paris à travers leur regard. Et voilà que trait par trait elles peignent l'image de la Ville Lumière, aussi bien que la société française, ses m½urs, sa culture, son art, ses principes d'ordre moral et philosophique.


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PARIS, MY PARIS

The main protagonists in the book are people of different age, social status and occupation. They tell the stories of their lives and their impressions of Paris. That is their own way to describe the town of their dreams. They speak not only about the beautiful sights but also about the French society, culture, way of living, art, ethic and philosophic principles. The magic of Paris - the City of Light - is irresistible. The Champs Elysees, The Eiffel Tower, Moulin Rouge, Montmartre, Pigal Square, Notre Dame... Paris is not only a place of unforgettable sights that everybody should see but also a place of freedom and spiritual growth, a symbol of love and joy of living.
Currently a freelance writer, Dimo Raykov has worked as an editor for several literary magazines. He has been advisor of The Committee for Culture and Media in the 38th National Assembly and the chief of Public Relations in the Ministry of Labour and Social Policy. Dimo Raykov is the author of several books including the collections of short stories: STONE STAIRCASE, THE TIME OF THE WEASEL, the novels LETTERS TO THE DEAD BROTHER, THE BOARDING-HOUSE and THE DESTINY.


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PRESENTATION

LE FLEUVE DE LA MORT
Ou la genèse d'une haine
Roman de DIMO RAIKOV



LE ROMAN D'UN CRIME EFFROYABLE DE LA DICTATURE COMMUNISTE
ET DE LA MEMOIRE[1]




Traduction : Petra ROUSSET, Alexander ALEXANDROV









« L'écrivain ne peut se mettre aujourd'hui au service de ceux qui font l'histoire : il est au service de ceux qui la subissent. »
Albert Camus


Une nuit pluvieuse des temps totalitaires de la Bulgarie communiste. Des coups de feu retentissent... A quelques mètres à peine de la frontière turco-bulgare, sur les berges du fleuve Rézovska, le Fleuve de la mort, une famille allemande est abattue...
Le roman « Le fleuve de la mort » décortique les mécanismes d'un crime communiste d'un genre particulier et, que personne à nos jours n'a dévoilé nulle part. Aujourd'hui encore, cette vérité accablante est soigneusement dissimulée aussi bien par les coupables que, contre toute logique et défiant la compréhension, par les proches même des victimes.
Pourtant, les faits même fragmentaires, sont effroyables, puisque plus de quatre cents Allemands et de nombreux Polonais, Tchèques, Hongrois, Slovaques, Roumains et d'autres ressortissants du bloc de l'Est, qui avaient osé tenter de traverser cette frontière précisément, ont été traqué comme des animaux ; nombreux sont ceux qui y ont finalement laissé la vie sur la ligne de démarcation au lieu de trouver la Liberté tant désirée. Conformément aux lois socialistes de l'époque, ils furent à jamais marqués au fer rouge, stigmatisés comme des « ennemis » et des « criminels »...
Mais, est-ce le destin seul de ces gens qui aspiraient à la Liberté qui est à considérer comme tragique ? Que dire alors de celui des montagnards, choisis par le hasard pour devenir les exécutants et les témoins des accès de démence des autorités criminelles d'alors ? Bien qu'ayant survécu, ne sont-ils pas des morts-vivants ? Mais, est-ce que dans l'Histoire il n'y est de tragique que le destin des gens qui ont tenté l'envol vers la Liberté ? Qu'en est-il des montagnards que le malheureux concours de circonstances a contraint à jouer le rôle d'exécutants ou de témoins des exactions du pouvoir déviant et criminel d'alors ?
Ce roman est un cri contre la volonté manifeste de briser l'homme, contre l'atteinte portée au droit de tout être humain d'exister en tant qu'individu ; c'est un roman qui dénonce les méthodes funestes de cette société totalitaire qui s'octroyait le droit d'être le juge suprême de l'homme, celui de diriger son développement, le droit de le transformer en une simple vis d'un mécanisme bien huilé , le droit de briser son aspiration originelle à la Liberté !
Le roman de Dimo Raikov, « Le Fleuve de la mort » est un roman sur ce qui nous fait le plus défaut, à nous, hommes contemporains : le devoir de mémoire...
C'est l'histoire d'un des crimes des plus marquants du siècle dernier commis durant les années de la guerre froide, lorsque les deux mondes étaient agriffés dans une étreinte mortelle. Il s'agit d'un crime, qui grâce à l'amnésie, si convenable pour certains, reste impuni encore aujourd'hui.
Ces faits, concernent non seulement les pays de l'ancien bloc de l'Est mais également toute l'Europe et le monde entier puisqu'il s'agit d'atteinte, non seulement physique mais avant toute chose spirituelle et, c'est ce persiflage de la personne humaine que le monde ne devrait jamais ni excuser, ni oublier.
« Le Fleuve de la mort » est un roman bouleversant qui vient rafraîchir notre sens de l'histoire – c'est une nécessité aujourd'hui. C'est ce qui nous permet de préserver notre qualité d'êtres humains...


Extrait du roman « Le Fleuve de la mort » de Dimo Raikov

Et voici, les rayons de lumière firent ressortir un homme.
Il se dégagea des fougères, sortit, leva les mains en l'air...
-Attention, s'écria le commandant du groupe. - Je suis sûr qu'il n'est pas seul. Il essaie de cacher quelqu'un encore. Lâchez le chien ! Attaque, Balkan !
Oui, c'était évident en effet que l'homme avait une idée derrière la tête puisqu'il s'était sacrifié en se jetant carrément dans la gueule des gardes-frontière, avant qu'ils ne l'aient vu, ils ne s'étaient même pas déplacés dans sa direction, vers l'endroit où il était resté tapi. Et, probablement, ils ne l'auraient même pas remarqué...
Le chien mordait déjà la main de l'homme sans défense, oh, ces dents, les crocs qu'avait Balkan !
L'autre se roula en boule instinctivement, n'ayant que la force d'émettre des râles.
- Laissez Balkan lui faire sa fête, dit le commandant d'une voix mauvaise. Qu'il l'entame bien, qu'il le morde partout, il va s'en souvenir, ça lui fera passer l'envie de fuir une prochaine fois, et surtout par notre frontière. Et puis, s'il y en a d'autres ils vont se montrer à tous les coups...
La masse impressionnante du chien tueur de loups soulevait comme un simple ballon de foot le corps fatigué du «criminel», c'était comme un jeu cruel d'un chat avec une souris, qui vous faisait dresser les cheveux sur la tête.

Oui, il était bien « dressé » Balkan, ce n'est pas en vain que les meneurs-dresseurs s'occupaient de lui et de ses « collègues » quadrupèdes plusieurs heures par jour, voilà... voilà, qu'il mord de façon experte le cou, puis les crocs glissent doucement vers la tête, là, derrière les oreilles, là où c'est le plus douloureux ...
Et, n'en parlons même pas du stress, de cette peur panique qu'éprouve le pauvre homme voyant une telle bête féroce sur soi !
L'autre s'était déjà transformé entre temps en une boule sanglante ...
Qui avait besoin de tout cela ? Ou, était-ce la faute à cette lune vitreuse qui les avait tous rendu fous ? Et après le « jeu » de Balkan avec l'homme déjà tout silencieux qu'allait-il arriver d'autre ?
Mercadot regardait un peu abasourdi, étourdi, et son c½ur se mit à battre la chamade lorsque deux minutes plus tard, il vit sortir du fouillis des fougères une femme, qui tenait bien serré contre sa poitrine quelque chose comme un baluchon. Là, Mercadot fut saisi d'ahurissement.
C'était sûrement l'épouse de l'homme, elle n'avait pas pu résister à la vue de la « danse » de Balkan.
Mercadot se mordit l'avant bras pour étouffer un cri.
Tous les autres gardes-frontière avaient l'air abasourdis aussi, même les plus anciens, les plus aguerris, les plus âgés parmi les soldats, c'était visible dans leurs mouvements, dans leurs gestes désordonnés. Même le chien s'arrêta et regarda, interrogatif son guide. Mais, la stupeur générale fut à son comble quand chacun comprit que le baluchon contenait un nourrisson et quand, tout d'un coup, depuis les talus, les profondeurs de la verdure sortirent encore trois enfants – une fille d'une quinzaine d'année et deux garçons, l'un ne dépassait qu'à peine des fougères, il devait avoir cinq, six ans tout au plus ; l'autre, devait avoir dans les dix ans.
C'était un tableau effroyable.
D'un côté, les gardes-frontière, de l'autre – les « fuyards », les « criminels », l'homme ou plutôt un morceau de viande sanguinolente, la femme, les deux garçons, la fillette et, le nourrisson. Se mordant les lèvres au sang, Mercadot ne pensait à rien, il fixait d'un regard ahuri les enfants en face, ils étaient si beaux et si effrayés à la fois. Surtout la jeune fille, elle devait avoir à peu près son âge. Mercadot n'en croyait pas ses yeux : un homme, une femme et quatre enfants qui répétaient tout confus :
- Bitte, bitte...
Alors, ils étaient Allemands, mais pas de l'Allemagne capitaliste, c'était bien des Allemands de l'Est, de l'Allemagne amie. Mais pourquoi justement ces Allemands-là qui habitaient le pays sensé représenter le meilleur du socialisme étaient les plus nombreux à vouloir s'enfuir en Turquie ?
Ils venaient soi-disant passer des vacances au bord de la mer Noire alors que leurs véritables intentions étaient de franchir la frontière dans cette partie de la montagne Strandja, espérant que ce serait plus facile ici que par le fameux mur de Berlin dont Mercadot se faisait une idée d'après les bribes de conversation des hommes.
A la vue des enfants, le c½ur de Mercadot allait exploser. Pourquoi et comment s'étaient-ils retrouvés là ? Eux-aussi étaient des criminels ? Il n'y avait pas un ou deux, mais quatre enfants, quatre.
La mère tremblant de tout son corps, serrait le nourrisson contre sa poitrine.
Les autres gardes-frontière avaient l'air tout aussi abasourdis. Ils étaient tous à peine plus âgés que la jeune fille.
A cet instant, le coup de feu retentit. Mercadot se figea – l'homme vacilla et s'effondra. La femme poussa un cri et se jeta sur son mari. Mercadot avait du mal à croire ses yeux, il se laissa tomber à genoux et se mit à sangloter.
- Camarade caporal, je ne voulais pas, mon doigt, il a appuyé tout seul sur la gâchette, tout seul, fautif, fautif, camarade caporal !
La fillette se mit à hurler et les autres enfants firent de même. Stupéfaits, les gardes-frontière échangeaient des regards hagards.
Alors, le caporal s'avança et tira une rafale ...
- Oh, - le brouillard s'abattit devant les yeux de Mercadot et il vacilla sur ses jambes...
Un instant plus tard il rouvrit les yeux – Mon Dieu, tous les « criminels » gisaient à terre ; l'homme, la femme, les enfants et le nourrisson...
Le chef les avait fusillés tous, jusqu'au dernier.
Les hommes se taisaient comme engourdis par la stupeur.
Le caporal dit d'une voix métallique :
- Que chacun tire dans les corps des criminels ! C'est un ordre ! Chacun, sans exception ! Et vous toucherez la récompense, vingt jours de perm et une montre « Pobéda » ! Exécution !
Sa voix ne souffrait aucune objection !
Et les gardes-frontière comme dans un cauchemar se dirigèrent vers ceux qui étaient à terre.
L'image semblait irréelle, une image telle que même le pire des hommes sur cette terre n'oserait jamais imaginer - des adolescents, des quasi-enfants encore en train de fusillaient d'autres enfants...
Et qui étaient déjà fusillés une première fois... Les coups de feu finissaient de retentir sourdement.
Et c'est alors qu'on entendit les pleurs. Le silence tomba, effroyable, le nourrisson était encore vivant.
Et, juste là, comme dans un conte, comme sorti de terre se leva l'Allemand, le père :
- Bitte, bitte, bitte...
C'était indescriptible, cet Allemand imposant, qui semblait mort l'instant d'avant, avec ce corps meurtri, déchiqueté par les crocs du chien et les balles, étendaient ses mains de ses dernières forces, au-dessus de son nourrisson et ce cri supplique : bitte, bitte, bitte...
C'était une voix sourde, effrayante, comme venue d'ailleurs , une voix tel un meuglement d'un être désespéré dans sa dernière tentative de sauver son enfant.
Personne n'avait jamais entendu avant une telle voix. Elle ne pouvait être comparée à rien d'autre, pas même aux gargouillis d'un animal à qui on vient de trancher la gorge et qui agonise.
Pétrifiés, tous restaient là, à regarder sans comprendre...
Et de nouveau, l'arme automatique du chef retentit troublant les alentours...
- Pas un mot de tout ça ! A personne ! - le caporal avait un regard fixe et brouillé, puis rajouta « Ah, et quoi, c'est pas si grave que ça ! Personne ne les a obligés de fuir ! Nous avons juste fait notre devoir ! Nous avons rempli notre devoir ! C'est tout ! »
- Notre devoir... - murmura Mercadot.
Puis, son regard glissa vers la rivière, là-bas, et au-delà d'elle...
Ensuite, sans mémoire, il se précipita vers le corps ensanglanté de l'Allemand, qui laissait échapper encore des râles faiblissant... se laissa tomber dessus ; Mercadot donnait des coups tout essoufflé, avec rage, - le corps sous lui ne bougeait plus déjà... mais il ne pouvait pas s'arrêter de le frapper. Ses mains, poings serrés et engourdis, continuaient à frapper ce qui restaient de l'homme, qui se répandait presque à ses pieds. Les lèvres de la jeune recrus-meurtrier bougeaient silencieusement ...
- C'est ta faute, tout ça, c'est de ta faute. C'est toi qui es la cause de tout ce qui m'est arrivé... Tu es coupable de la mort de mon grand frère- garde-frontière, de la mort de ma mère et de mon père... c'est à cause de toi tous ces bizutages, ces moqueries, tout ce qui m'a fait subir Pécho Le Chien à la Pension, c'est à cause de toi qu'est morte Marie-Yora, et que Garrot a fait de la prison... C'est à cause de toi, cette vie abjecte dans la ville de Tranovo... et c'est encore à cause de toi que je n'ai pas pu voir Paris... Tu es coupable, que le destin a voulu que je naisse et vive dans cette ville frontalière, oubliée même de Dieu, où la seule information qui nous parvenait était délivrée par le cinéma et le poste TSF ...Là, où les gens, mes parents comme les autres habitants travaillaient du matin au soir pour survivre simplement et arriver à nourrir, et à éduquer leurs enfants ; en échange de quoi on ne leur donna même pas le droit d'avoir un cimetière digne de ce nom... Toi, l'Allemand, le criminel, le fuyard. C'est toi qui es coupable du coup du destin qui s'est abattu sur cet endroit maudit ; de cette malédiction qui transforma mon pays en zone interdite pour les gens ordinaires où la simple apparition d'un inconnu devait être rapportée illico au poste de la milice. Où, on se levait et on se couchait avec le sifflement des balles lors de chaque incident à la frontière, où les hurlements stridents de la sirène de la mine, nous annonçaient le énième effondrement du puits ...
C'est de ta faute, la présence constante du haïssable « Vampire », l'ambulance avec laquelle on ramenait les gardes-frontière et les mineurs morts... Qui et pourquoi m'avait maudit de voir le jour ici, et de vivre à la Frontière entre deux mondes, qui se vouaient une haine réciproque, se détestaient « cordialement » ! Qui ? Bien sûr, c'est toi ! Toi, le criminel, l'autre, l'étranger, venu pour t'enfuir vers l'Ouest, je ne sais pas pourquoi justement par ce poste, par ma frontière...
Soudain, le jeune homme tressaillit et revint à lui comme s'il s'éveillait. Sa main se figea en l'air. Et le spasme le saisit d'un coup et le surprit. Mercadot se mit à vomir. C'est ce qui le dégrisa. De toute sa vie, durant ces dix-huit ans de vie, il n'avait jamais vomi de cette façon, depuis le tréfonds de ses entrailles, toutes tripes retournées... en profondeur...
Comment aurait-il pu savoir à ce moment Mercadot que c'était là une réaction parfaitement « naturelle » du corps d'un assassin, de celui qui tue un homme, qui prend la vie d'un de ses semblables ?
C'est alors qu'il s'aperçut que ce qui était « couché » sous lui ne bougeait plus du tout.
Dans son esprit troublé quelque chose se fit jour, se fraya un chemin jusqu'à la lumière et la compréhension, quelque chose, qui ressemblait à une sorte de peur, qui tenta de se transformer en frayeur, en panique mais Mercadot, encore sonné et comme envoûté par l'odeur du sang frais d'homme, n'était plus capable de contrôler ses gestes.
Il se retourna – ses yeux allèrent se poser sur l'amas de cadavres, voilà ce que représentaient en ce moment les corps des Allemands fusillés, un tas, un amas de cadavres.
Et à cet instant, Mercadot sentit dans chaque fibre de son corps l'envol. Il prit son envol et se retrouva dans une autre dimension.
Une sensation étrange, une sensation toute nouvelle pour lui, - Mercadot était en bas, là-bas, sur la terre, sur cette terre maudite, sur cette terre pécheresse tandis que son corps, comme libéré de l'attraction terrestre, commençait à s'élever, s'élever de plus en plus haut se déchant complètement de ce monde et s'envolant de l'autre côté de la Montagne, par-delà son sommet le plus élevé, le Gradichte...
Et il se dirigea alors vers cette autre ville, la ville de la Lumière, vers la ville rêvée, désirée, Paris, la ville tant aimée de ce garçon, au caractère si heureux, si lumineux.
En réalité, lequel des Mercadots était le «vrai » ?
Ce garçon, était-ce le natif de la ville de Tranovo, prenant et absorbant goulûment, avec l'acharnement d'un enragé chaque teinte de ce qui l'entourait et qui rêvait en s'endormant à son envol par-delà la Montagne, vers l'autre monde, le monde différent, le monde de la Liberté ?
Ou bien, était-ce ce simple soldat, Mercadot Ivanov Ivanov, le tueur d'une famille allemande innocente ?
L'image de cette inoubliable nuit dans Strandja, avec la lune rendue vitreuse par l'air brûlant de la journée à peine écoulée, cette lune qui défiait les capacités artistiques du peintre le plus génial...
Et à ce moment précis, la montagne – les énormes hêtres à l'écorce blanche et les chênes vénérables, tout comme les eaux brillantes du fleuve Rézovska, se mirent à trembloter, eurent comme un frisson, oui, frissonnèrent d'un cri, de cet appel déchirant qui se fit entendre :
- Viiih, viiiih, viiiih
Oui, le cri, le cri des nestinarki[2] déchirait tout alentours.
Les sanglots, les gémissements, les plaintes déchirantes arrachées, sortis du tréfonds de l'âme, venaient s'écraser contre l'écorce blanche des hêtres et les troncs des chênes centenaires puis s'éteignaient lentement dans les eaux, étrangement calmes à ce moment, du fleuve Rézovska...
Oh, c'était incroyable – là, à des mètres des barbelés, piquants et hérissés barbelés suscitant la peur, un jeune homme faisait sortir du tréfonds de sa poitrine, de la partie la plus profonde de son être, le cri le plus effroyable qu'on puisse imaginer ; là, à quelques mètres à peine du Fleuve de la mort, c'est-à-dire à la frontière entre deux pays, qui depuis des siècles déjà étaient passés maîtres dans l'art de la haine.
Et, au même moment, à côté de lui, les autres soldats creusaient rapidement, frénétiquement, tout en haletant, un grand trou, une fosse énorme au lieu du massacre de la famille allemande, cette famille de renégats allemands, de fuyards allemands. D'après tous les alinéas et les paragraphes du Codex des lois socialistes en vigueur en Bulgarie comme en Allemagne de l'Est ils étaient de simples, de vulgaires .... Criminels.
Des criminels qui avaient reçu exactement ce qu'ils méritaient.
Ce qu'ils méritaient ? Leur «punition » ?
Les gardes-frontière se pressaient, personne hormis eux, ne devait savoir ce qui s'était passé ici, personne ne devait entendre le récit de ce qui était arrivé.
Oui, voilà quelles étaient les « règles » non-écrites dans de telles situations, moins on faisait de bruit et mieux ça valait. Pourtant, ils faisaient bien attention de creuser une fosse suffisamment profonde pour éviter qu'elle ne soit fouillée par les animaux sauvages car c'est exactement ce qui était arrivé l'autre jour à leurs collègues du poste- frontière voisin; ils avaient eu la malchance de tomber sur une tombe de « criminel » que des sangliers et autres animaux sauvages avaient flairés et fouillés jusqu'à en faire sortir le corps...Le cadavre était horrible à voir après qu'il ait été rongé par les bêtes... Pouah, quelle horreur... Voilà pourquoi, ils devaient être prudents, il fallait que les cadavres soient enterrés à une profondeur suffisante sinon cela risquait de se gâter ... sérieusement.
Oui, il fallait faire vite, mais la fosse il la fallait assez profonde... !
Les lames des pelles rendaient un son mat, frappaient sourdement et étrangement, et d'un air funeste rendaient la lumière de la lune vitreuse – mon Dieu, cette nuit, le ciel semblait sans fond, et les étoiles étaient énormes ?
Quelle image étrange et funeste – la lune vitreuse, brillant d'un éclat nu et ces étoiles, énormes comme des oranges, pourquoi exactement d'ailleurs comme des oranges je ne sais pas, des étoiles... là, tout là-haut...
Et un petit groupe d'hommes en uniforme, des hommes dis-je, la plupart étaient en fait à peine sortis de l'adolescence ou encore adolescents, ils creusaient énergiquement, avec une sorte de rage contenue, ils creusaient une énorme fosse pour y mettre ce tas de corps encore frémissants... Et rien, aucun signe ne subsisterait de toute cette famille, juste un tumulus qui, une fois bien tassé par les bottes des militaires, allait s'affaisser, s'enfoncer à ras de terre dès la première pluie...
Quelque part, un peu à l'écart d'eux, se tenait un tout jeune soldat, presque enfant encore : les épaules basses, la silhouette courbée, telle celle d'un vieillard, sous le poids du péché que l'ironie du sort devait lui faire porter à la place de tout un système totalitaire qui, se targuait autrement de faire tout, tout au nom de l'Homme. Oui, au nom de sa Majesté, l'Homme, l'Etre Humain.
Mercadot étendit ses mains, et se sentant comme « soulevé » dans les airs, il se mit à danser...
Les autres, ayant déjà enterré toute la famille et arasant le monticule de terre au-dessus des cadavres encore chauds, s'arrêtèrent et s'appuyant des avant-bras à leurs pelles, comme s'ils avaient reçu l'ordre de le faire se mirent à le fixer avec stupéfaction, comme engourdis.
Quelqu'un dit alors, tout bas : « Oh, il ne l'a pas supporté, pauvre soldat Ivanov... »
- Viiiih, viiiih, viiiih...
Et il dansait Mercadot, la danse des nestinarki de la montagne, de cette montagne dont il était sorti, où il était né et où il avait passé toute son enfance à puiser de l'eau au creux de ses mains. Il se mit à la disperser tout autour de lui, sur la terre fraîche et nue de la tombe – comme s'il voulait ainsi « sanctifier » ce qui s'était passé.
Puis, il se penchait de nouveau Mercadot et reprenait dans ses mains de l'eau pure du fleuve, du Fleuve de la mort, dont l'eau avait le destin d'une damnée, une moitié bulgare, l'autre moitié, turque, c'est-à-dire différente...
Mais en vérité, l'eau, elle était juste de l'eau. Oui, de l'eau, ordinaire, pure, et si rapide dans cette partie du fleuve... de l'eau....
- Viiiih, viiiih, viiiih....
Et tout ce monde, à la fois béni et marqué par le péché tanguait amnésique et inconscient...
Et ses reflets dorés et sanglants se déposaient doucement sur cet espace étrange, singulier, sanglé de barbelés, dans la partie haute duquel c'était installé lui, le Fleuve de la Strandja, le Rézovska, le Fleuve de la mort, le plus impitoyable, le plus maudit de tous les fleuves – le Fleuve frontière...

...


Les Editions « Hermès » vous présentent :
L'auteur de « De Malko Tarnovo à Paris »
Dimo Raikov est un des plus intéressants auteurs bulgares contemporains.
Il est né le 31 juillet 1954, dans la ville de Malko Tarnovo. C'est une petite ville dans la montagne de Strandja, située à quelques kilomètres de la frontière turco-bulgare ce qui lui valut d'être la ville la plus étroitement gardée à cette époque sur tout le territoire du Pacte de Varsovie.
Dimo Raikov fera le long chemin qui le mènera jusqu'à la capitale française – jusqu'à la ville de la Liberté, de la Lumière et de l'Esprit, pour que soient confirmés ainsi les propos du président Thomas Jefferson : « Chaque homme a deux patries, la sienne et la France ! »
Dimo Raikov est diplômé de Lettres modernes de l'Université de Véliko Tarnovo « Saints Cyrille et Méthodes ». Il a collaboré, en sa qualité de rédacteur à de nombreuses publications dans les médias bulgares. Il a occupé le poste de conseiller auprès de la Commission culturelle et médiatique de la Trente-huitième Assemblée nationale de la République bulgare, ainsi que celui, de responsable des «Relations publiques » au sein du Ministère du travail et de la politique sociale.
La carrière littéraire de Dimo Raikov débute en 1983 avec la publication d'un recueil de récits intitulé «L'escalier en pierre ». Suivra la publication de la nouvelle « Le sort » en 1987, puis d'un recueil de récits : « L'instant de la belette »(1989) et de deux romans : « Lettres à mon frère mort » 1993 et « L'internat» 1995 qui furent réédités en 2008 dans un livre intitulé « Lettres à mon frère mort. L'Internat».
Dimo Raikov est membre de l'Union des écrivains bulgares et décoré de nombreuses distinctions pour ses ½uvres de belles-lettres et également, en tant que publiciste. Ces ½uvres ont été traduites en plusieurs langues.
Avant son établissement à Paris, Dimo Raikov partageait son temps entre Paris et Sofia, ce qui déboucha sur un ensemble de trois ½uvres curieuses, un triptyque consacré à la ville Lumière : « Paris, mon Paris... », « Un immigré bulgare à Paris », et « 55 secrets de Paris ».
Avec « Paris, mon Paris » Dimo Raikov fait partie des vingt plus grands succès des Editions « Hermès » depuis leur création en 1991.
En 2011, Dimo Raikov publie le recueil de récits sur la vie de la diaspora bulgare dans la capitale française intitulé « Les marrons de Paris ».
Du même auteur chez « Hermès » :
« Lettres à mon frère mort », 1993
« Paris, mon Paris... », 2006
« Un immigré bulgare à Paris », 2008
« Lettres à mon frère mort. L'Internat », 2008
« 55 secrets de Paris », 2009
« Les marrons de Paris », 2011

Pour des informations complémentaires, concernant la vie et l'½uvre de Dimo Raikov :
Adresse mail : dimoraikov@yahoo.fr
http : //dimoraikov.skyrock.com/
http : //dimoraikov.blogspot.com

[1] Le roman vient de sortir des Presse des Editions Hermès-Bulgarie en avril 2012.

[2] Le cri des danseuses sur les braises



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#Posté le dimanche 10 avril 2022 05:02

С моята 17 книга - "55 дни карантина в Париж", на моето любимо място край Сена...

С моята 17 книга - "55 дни карантина в Париж", на моето любимо място край Сена...mardi 24 août 2021 09:46
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#Posté le vendredi 19 novembre 2021 06:35

55 ДНИ КАРАНТИНА В ПАРИЖ

Откъс от новия роман-дневник на Димо Райков

Ден 45
5 май
7, 00 ч.

ИСТИНСКИЯТ ВИРУС НА СВЕТА

Размисли на писателя в карантина

Димо Райков, Париж

Светът днес е полудял... Короната го разлюля. И той прави неща все едно е дете. Изненадан, объркан, уплашен... Вече 45-и ден...

Ето, да вземем само две страни. Една от най-богатите и най-бедната – Франция и България.

Първата мярка във времето на карантината на богатата държава е да намери подслон, лекари, храна за ...клошарите, тоест бедняците, дошли в Париж от целия свят...

Първата финансова помощ на най-бедната държава е да даде парички на богаташ със собствен футболен отбор и на собственици на кабарета...

Едната държава, Франция, допуска огромна грешка в средата на март, когато вече се знае за пандемията в Китай, да не отложи първия тур на общинските си избори. И чак когато част от първите й политици започнаха да падат, покосени от короната, се усеща.

Докато в най-бедната страна веднага изолираха хората си. И започнаха обаче да ги ...плашат. С втрисащи разкази за чували с трупове...

Франция обявява, че от 11 май всички французи задължително трябва да носят маски! А до 1 май никъде човек не може да намери и една маска да си купи! Толкова богати хора, а 45 дни в карантина без нито една маска...

Парковете и градините във Франция остават затворени. Може би най-красивите паркове в света...

В България, в която ден преди това щабът призоваваше с метален глас МВР да контролира стриктното носене на маски само часове след това обявява, че май ще отмени носенето им! И че ще отвори парковете и градините!

Във Франция, където продължават хиляди да се заразяват на ден и да умират стотици, изобщо не говорят за пик, а в България, където се заразяват по трийсетина и умират по един-двама, се обявява пик и евентуално опасност от ...втора вълна...

Във Франция правителството нарежда след 11 май на ден да се тестват по 100 000 души!

В България се тестват по... 100!

И още, и още...

Всеки сам, егоистично, за себе си. Всеобщо лутане. Попадения се редуват с грешки! Но грешките струват... смърт.

Всеки кой както си иска анализира пороя от злокобни цифри...

Гледам, търкам очи и немея!

Живея в Париж, но съм българин. И двете страни са в ЕС...В този толкова мечтан съюз на човешкото приятелство и докосване!

Какво става сега? И защо? Какви са тези граници? Какъв е този държавен егоизъм! Държави-членки, тоест братя, да си крадат маските!

Чехия краде безочливо маските на Италия...

Най-великата страна, САЩ, краде маски, вече поръчани и платени от Франция на летището в Китай, давайки подкуп директно и в кеш!

Та това не си позволяват и кварталните апаши от най-бедните квартали, моралът им не го позволява...

А нима никой от тези шефове на държави не помисли, че и утре ще трябва да се живее! И то заедно! Защото иначе не може!

Нима никой от тези уж великани на политиката не си помисли и за миг, че това, което става в едната страна днес, утре може да стане и в другата.

Нали вирусът е един и същ! И той не прави разлика между комунисти, фашисти и тъй нататък...

А и разстоянията не са кой знае какви. Та къде е Китай, а колко бързо вирусът дойде и в Европа. И в Америка, и навсякъде...

И няма ли като изчезне, пак да се върне?

И всеки винаги ли сам ще се спасява? Въпроси, въпроси... Разбира се, без отговор. Е, отговори, и то безчет, има. На знаещите всичко бг-фейсбукаджии.

Но аз не чакам и не искам от тях отговор. Аз гледам и чакам отговори от правителствата на света. А те са толкова объркани.
Дали те не мислят преди всичко за собствената си кожа? Всеки сам за себе си.

Но нали светът на 21 век е едно голямо село!

И нали вирусът е един и същ! Корона!

Един вирус... Невидимият враг, който разлюля света...

И му показа колко е крехък. И... неспособен.

Светът, който създаде атома, е поразен днес от... себе си...

От оня вирус в него, който ще остане, в това съм сигурен, и след смъртта на Короната, когато и да е тази смърт.

Да, другият вирус, оня...
------

Забележка:

Реших тази уникална моя най-нова книга нарочно да бъде в много ограничен за обичайния тираж на досегашните ми книги. Защото зная начина на мислене на 80 процента от моите сънародници, които не се задълбочават в съдържанието на един текст, а съдят за него единствено по... заглавието. И по това, което предварително са си намислили в главата и искат точно то, и никое друго, да бъде и в книгата.
И още една причина за това мое решение - зная добре, че днешният българин предпочита да си " заравя главата в пясъка", да живее виртуално, "положително", а някой друг да му "вади "кестените от огъня", тоест да решава проблемите му. А той да се оправдава - с политиците най-вече, със световната конспирация, с Бил Гейтс, с... С кой ли не, само не със... себе си, със своите демони... Винаги съм се удивлявал и на котловинното мислене! Как така толкова много люде от един малък народ, 7-милионен, са убедени, че те, и само те, са най-умните, най-красивите, най-нужните на планетата, най-безсмъртните, че всички други милиарди люде на планетата са прости, направо тъпи, а те са най-компетентните...
Да, колко добре е да живееш в затворено пространство. В котловинка. Обграден с телена мрежа и усещането за безвремие...
Но реалността е жестока!
Реалността е такава, каквато е.
И безмилостна.
И смъртоносна.
И трябва да се запрятат ръкави. И сам да решаваш проблемите си.
Затова съм сигурен, че мнозина ще търсят моята книга, сигурен съм, пе тв ще се превърне в библиографска рядкост веднага след отпечатването й.
Защото това е книга, писана с много мъка и любов. Писана е, за да помогне! Дори и на тези, които не заслужават...
Тя всъщност е своеобразен достоверен и свидетелски дневник-учебник за това как една велика държава, въпреки лошото начало и грешките, които допусна, успя да се справи с първата вълна на Короната, най-жестоката, най-странната - с онова пронизващо грачене на гаргите в центъра на смаяния и сякаш замръзнал Париж и смразяващите данни за хиляди мъртви на денонощие заради вируса...
Аз, българският писател, бях в центъра на този ужас.
И бях длъжен да напиша тази книга-документ. Която никой друг не може да напише по начина, по който съм я написал. Защото аз я живеех 55 дни, затворен, без да излизам и секунда дори навън. И я ...откъснах със съсирек от сърцето си, "плащайки" скъпо и прескъпо. Но и сега съм убеден, че наистина е трябвало да я напиша. Особено сега, когато виждам какво става в моята България... И един човек чрез книгата ми да си поеме дъх, ще бъда щастлив.
Другото няма значение.
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#Posté le vendredi 19 novembre 2021 06:22

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#Posté le vendredi 19 novembre 2021 06:15

ПЕТЪР КАФАЗОВ от Любимец:

"Сърдечни благодарности Писателю. Получих книгата.Знам,че всяка Ваша дума е като куршума на отлличен снайперист, но за жалост гадовете не четат и затова куршумите не ги ловят.
Започвам. И зная, че пак ще се чувствам, както при четенето на предния Ви роман "Анхедония"
На много мои приятели го предадох, за да го прочетат. Сълзите пречистват душата, когато четеш Вашите книги!"

И в слънчевия Любимец, мястото с най-вкусните дини, уважават и чакат моите думи! Благодаря, г-н Кафазов!

Димо Райков
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